Molière, Descartes, Victor Hugo, Gustave Flaubert, Émile Zola… De mémoire d’homme, le roman français n’a jamais été porté aux nues que par ces grands écrivains. À la clef, des prix Goncourt, Renaudot ou encore Nobel pour couronner des carrières et des vies entièrement consacrées à la force de la plume. Bien sûr, la tâche n’est pas si aisée qu’elle le paraît, car nécessitant sacrifices, temps, organisation, structure et capacité rédactionnelle au-dessus de l’ordinaire.
Le roman, entre passion et méthode
Parfois, l’œuvre semble titanesque. Il n’est pas évident de savoir comment écrire un roman. Partir d’une idée de départ, un thème, autour duquel une histoire se crée, pour une fin gardée en suspens d’une page à une autre, d’un chapitre à un autre. Que ce soit pour y raconter une expérience personnelle ou être la voie de la société à travers une histoire imagée, le roman constitue en soi une merveille de l’imagination.
Pour jeunes et adultes, intellectuels comme autodidactes, l’écriture d’une œuvre littéraire déchaîne toujours beaucoup de passions. Mais à la réalité, s’improviser Voltaire, Dumas ou Sartre est une entreprise difficile. Écrire un roman est avant tout une question de préparation.
Éviter l’improvisation, la précipitation
Pour s’éviter des migraines, la rédaction d’un livre nécessite une préparation. Cette préparation est avant tout intellectuelle. L’idée d’un roman nait toujours de l’envie de dénoncer une injustice, un fait, ou de raconter une situation dans un but informatif ou de prise de conscience.
Jusque-là, le jeu est encore à la portée de tous, devenant compliqué à l’étape de séquencer et nourrir cette idée de départ tout au long du roman, à travers des scénarios attrayants pour le lecteur. La structure, les personnages, le cocktail imaginatif, tous ces paramètres nécessitent une préparation et une organisation rigoureuses pour espérer aboutir à des écrits percutants.
Erreur de débutant : procrastiner, ne pas planifier un agenda d’écriture
À l’unanimité, les grands as de la plume ont une discipline d’écriture hors norme. Bien sûr, meubler les pages d’un roman nécessite plusieurs années, au cours desquelles l’écrivain met en place des séquences d’écriture, à des heures précises. Pour les plus méticuleux, les témoignages révèlent en prime que ces séquences sont ritualisées sur des nombres de pages précis à rédiger, à chaque séance, avec à chaque fois, un sujet à détailler, en fonction de l’inspiration des lieux choisis.
Plus qu’un simple rituel, il s’agit d’une véritable stratégie de rédaction à mettre en place, par découpage du projet d’écriture en petits exercices étalés dans le temps. Une organisation bénéfique et indispensable à l’écrivain, au risque de se confronter à une lassitude susceptible de pousser à l’abandon.
L’abandon : une solution de repli pour de nombreux talents jamais éclos
Comme dans tout métier, la différence entre ceux qui excellent et ceux qui échouent réside dans l’abnégation et la résistance face aux épreuves. Ici, l’abandon est père de la méconnaissance, dans un domaine où il reste pourtant assez de places à prendre.
Écrire, au-delà d’une passion, est avant tout une question d’endurance et de ténacité, pour autant que le projet en lui-même n’est en rien une partie de plaisir. Ajouté au fait que marquer la différence en littérature romanesque, face à la virulence des critiques littéraires, soit une question d’imagination et de style rédactionnel extrêmement poussé. Et puisque, heureusement, plusieurs l’ont démontré, tenir bon n’en sera que bénéfique.
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