La consommation de viande de chien en France jusqu’au XIXe siècle

La consommation de viande de chien est un sujet délicat, qui soulève souvent des sentiments de dégoût et d’incompréhension, surtout dans les pays occidentaux. Pourtant, cette pratique a eu lieu durant des siècles, y compris en France. Dans cet article, nous retracerons l’histoire de la consommation de viande de chien en France jusqu’au XIXe siècle.

Une pratique ancestrale

La consommation de viande de chien date de la préhistoire. Nos ancêtres chasseurs-cueilleurs ne faisaient pas de distinction entre les espèces et consommaient tout ce qui était comestible. C’est ainsi que le chien, qui partageait déjà la vie des hommes, a fini dans leurs assiettes.

Au fil du temps, cette pratique a subsisté, même si elle a été progressivement abandonnée en raison de la domestication du chien et de son rôle croissant comme animal de compagnie. Cependant, jusqu’au XIXe siècle, la consommation de viande de chien est restée relativement courante en France, comme en témoignent diverses sources historiques.

Du Moyen Âge au XVIIIe siècle

Durant le Moyen Âge, la consommation de viande de chien était courante, surtout dans les classes populaires. Elle était considérée comme une source de protéines facilement accessible. De plus, certaines croyances attribuaient à la viande de chien des vertus thérapeutiques, ce qui poussait de nombreuses personnes à la consommer.

Au XVIIIe siècle, la consommation de viande de chien était encore bien présente, surtout lors des périodes de disette. Pourtant, le statut du chien a commencé à évoluer. De plus en plus considéré comme un animal de compagnie, sa consommation est devenue moins fréquente.

Le XIXe siècle : le tournant

Le XIXe siècle marque un tournant dans l’histoire de la consommation de viande de chien en France. Durant cette période, la société française a connu de nombreux changements, notamment avec l’industrialisation et l’urbanisation croissante. Ces transformations ont modifié les habitudes alimentaires des Français.

De plus, le statut du chien a continué à évoluer. De simple animal de compagnie, il est devenu un véritable membre de la famille, ce qui a rendu sa consommation de plus en plus tabou.

Néanmoins, la viande de chien n’a pas complètement disparu des assiettes françaises. Pendant les périodes de grande famine, comme celle de 1870-1871 lors du siège de Paris, les Parisiens ont été contraints de manger des chiens pour survivre.

La consommation de viande de chien en France a connu un déclin progressif jusqu’à l’interdiction totale au début du XXe siècle. Si cette pratique peut nous sembler aujourd’hui impensable, il est important de la replacer dans son contexte historique. À une époque où la survie était souvent en jeu, la viande de chien était une source de nourriture comme une autre.

Aujourd’hui, nous sommes plus sensibles au bien-être animal et la consommation de viande de chien est largement condamnée. Cependant, l’histoire de la consommation de viande de chien en France jusqu’au XIXe siècle nous rappelle que nos habitudes alimentaires sont loin d’être immuables et sont le reflet de notre époque et de notre culture.

Le chien dans l’assiette : du tabou à l’évidence, voici comment nous pourrions résumer l’évolution de la consommation de viande de chien en France du Moyen Âge au XIXe siècle. Un voyage culinaire et historique qui nous rappelle à quel point notre rapport à l’alimentation et aux animaux est complexe et en constante évolution.