Voici les formulations pharmaceutiques pour les médicaments à base de cannabis

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Depuis le 26 mars 2021, une expérimentation révolutionnaire est menée en France. Il s’agit de rendre légal le recours au cannabis thérapeutique pour un certain nombre de patients. Pour le moment, cette innovation concerne les malades atteints d’affections bien particulières, à commencer par les douleurs rebelles, le cancer ou les crises d’épilepsie les plus violentes. Cependant, bien qu’éligibles à la prescription de ces médicaments à base de cannabis, ces patients ne peuvent décider de la forme que prendront ces produits. Seules quelques formulations pharmaceutiques sont disponibles en officines. Quelles sont-elles, quels sont leurs points communs et quelles sont les différences qui les opposent ?

Quelle formulation pharmaceutique pour une inhalation par vaporisation ?

La première voie possible pour les médicaments à base de cannabis est l’inhalation par vaporisation de fleurs séchées. Le patient se voit prescrire un dispositif lui permettant de chauffer le cannabis à une température d’environ 200°C, afin de produire et d’inhaler cette vapeur chargée en CBD et en THC. Il devra procéder en prenant de longues respirations. Le cannabis fourni se présente alors sous forme de sachets de fleurs standardisées dont la composition précise est connue.

La méthode permet de soulager efficacement les douleurs. En effet, elle présente l’avantage d’une diffusion rapide des principes actifs dans le sang. Quelques minutes suffisent pour une prise en charge par l’organisme : les douleurs s’apaisent aussitôt. En revanche, ces bénéfices se paient d’un inconvénient rédhibitoire pour certaines personnes, puisqu’une vaporisation régulière est susceptible de provoquer des irritations dans les voies respiratoires.

Selon les personnes, cette première formulation pharmaceutique peut donc trouver sa limite. Heureusement, les informations disponibles sur des blogs de référence tels que celui d’Herbies évoquent la possibilité d’utiliser des plants de cannabis mâle ou femelle pour élaborer d’autres types de produits légaux. Il s’agit notamment des médicaments destinés à une administration orale.

Les médicaments à base de cannabis destinés à une administration orale

En France, le plan d’expérimentation du cannabis thérapeutique englobe une seconde catégorie de formulations pharmaceutiques. L’idée est que les personnes présentant des bronches fragiles puissent néanmoins opter pour des médicaments à base de cannabis. On parle donc ici de produits destinés à une administration par voie orale.

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De ce fait, cette catégorie inclut les huiles et les comprimés. Les premières consistent en des solutions lipidiques de THC ou de CBD, que l’on ingère par absorption sublinguale. De leur côté, les comprimés ont vocation à s’avaler avec de l’eau. La méthode présente donc un avantage certain sur le plan de l’aisance de consommation.

De plus, aucun effet irritant pour les poumons n’est à déplorer. En revanche, ces produits mettront plus de temps à être absorbés par l’organisme, souvent plusieurs heures. Cette formulation ne trouvera donc son application première qu’en cas de crise aiguë nécessitant un traitement continu.

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Des compositions standardisées pour ces différents médicaments

Qu’il s’agisse de fleurs séchées, d’huiles ou de comprimés, tous ces médicaments à base de cannabis présentent des compositions standardisées. Ils contiennent deux principaux cannabinoïdes actifs : le THC, responsable des effets psychoactifs du cannabis, et le CBD, une molécule aux propriétés thérapeutiques.

Leur concentration respective est ajustée selon l’indication recherchée. Par exemple, les préparations pour les douleurs neuropathiques seront souvent plus riches en THC. En revanche, il est possible que les doses prescrites pour des cas d’épilepsie contiennent davantage de CBD.
Quelle que soit leur forme, ces médicaments suivent des normes de fabrication strictes pour assurer qualité et reproductibilité. Surtout, la standardisation des doses permet d’ajuster finement le traitement en fonction des besoins réels du patient. Et, si possible, d’éviter les effets indésirables liés à un surplus de THC.

L’exclusion de certaines formes pour les médicaments à base de cannabis

Ceci étant dit, certaines formulations à base de cannabis restent interdites dans le cadre de l’expérimentation française. C’est notamment le cas de la résine de cannabis, extraite des fleurs séchées par pression ou solvant. Cette résine, appelée aussi haschich, contient une forte concentration en THC qui entraîne d’importants effets psychoactifs. Son usage médical est donc prohibé.

Autre forme proscrite : les fleurs ou feuilles brutes à fumer sous forme de cigarettes. Outre les effets nocifs d’une combustion proche de 500°C, cette voie fumée ne permet pas un dosage fiable des principes actifs. Ces formes non standardisées, aux effets récréatifs marqués, ne répondent pas aux critères de qualité et sécurité exigés des médicaments à base de cannabis. Leur prescription demeure par conséquent interdite en France.

De plus, la combustion du cannabis à fumer génère des substances cancérigènes. Il est donc également impossible de choisir une résine de CBD bio et naturelle dans le cadre de cette expérimentation française. Bien que vidés de leur principe psychoactif, ces produits présentent en effet des risques trop lourds pour les voies respiratoires, et ne peuvent donc pas être perçus comme des traitements médicamenteux en l’état actuel des choses.

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