Les seniors sont des conducteurs expérimentés ; à ce titre on pourrait en conclure qu’ils présentent moins de danger qu’un conducteur « classique » et paient leur assurance auto moins cher. Qu’en est-il dans la réalité ? Les seniors peuvent-ils prétendre à une assurance auto pas cher ? D’autres critères pris en compte par les assureurs modifient quelque peu cette logique ; il semblerait même que, pour la majorité des compagnies d’assurance, les seniors soient considérés comme une population à risques.
Les seniors, un danger au volant ?
Pour déterminer si leur adhérent devient un senior, le critère est variable selon les compagnies d’assurance auto ; mais les assureurs s’accordent à définir comme seniors les conducteurs de plus de soixante-cinq ans.
A partir de cette tranche d’âge, le profil des assurés est défini comme « à risque », et le montant de la prime est sensiblement augmenté chez certaines compagnies.
En effet, les assureurs estiment que les réflexes des assurés commencent à diminuer lorsqu’ils atteignent le statut de senior, et que, par conséquent, ils présentent un danger pour eux et pour les autres en prenant le volant.
Par ailleurs, on constate aux abords de la soixantaine une baisse progressive de l’acuité visuelle ainsi qu’une fatigue plus importante et des troubles de l’audition.
En théorie, laisser le volant à un senior serait donc synonyme d’un potentiel danger.
Or, il n’en est rien. Les statistiques sont formelles : les seniors ne sont pas un profil particulièrement à risques. Si les jeunes conducteurs (moins de vingt-cinq ans) sont impliqués dans environ 12% des cas, ce chiffre baisse à 6% pour les conducteurs âgés de soixante ans et plus.
Les seniors sont beaucoup plus prudents sur la route en ce qui concerne la vitesse de leur véhicule : alors que 60% des accidents pour vitesse excessives sont dus à des conducteurs de moins de vingt-cinq ans, les seniors sont responsables de 20% seulement des accidents provoqués par un pied un peu trop lourd sur l’accélérateur.
Il est à noter qu’aucune législation n’impose aux personnes de plus de soixante ans de bénéficier d’un suivi médical pour prendre le volant, ni de repasser un examen. La loi estime que les seniors sont en mesure de prendre le volant.
Et pourtant il arrive souvent que les personnes âgées soient pénalisées par un montant très important de leur prime d’assurance.
Des moyens de négociation
Les bons conducteurs qui prennent le volant depuis longtemps doivent bénéficier d’un bonus conséquent. Rappelons qu’un conducteur qui n’a pas été pénalisé bénéficie chaque année d’une diminution du montant de sa prime d’assurance.
Les modalités de calcul sont les mêmes d’une compagnie d’assurance à l’autre : vous pouvez, à la fin de chaque année, multiplier votre bonus par 0,95 si vous n’avez été impliqué dans aucun accident responsable. Inversement, si vous avez été à l’origine d’un accident vous devez multiplier le montant de votre prime par 1,25.
Au bout de treize ans sans accident responsable, votre prime est donc mécaniquement divisée par deux !
Les seniors, qui conduisent en moyenne moins que la moyenne, peuvent donc prétendre à une prime sensiblement diminuée s’ils ont fait preuve d’une conduite sérieuse pendant toute la durée de leur adhésion.
Par ailleurs, une étude approfondie des options proposées par l’assurance auto peut être un bon réflexe à mettre en place : en proposant la suppression de certaines options qui ne vous semblent pas indispensables au vu de votre mode de conduite, vous pouvez peut-être prétendre à une diminution de votre prime.
Aucun commentaire