Les troubles « dys » regroupent une grande variété de pathologies aux symptômes très différents les uns des autres mais qui ont tous en commun de se manifester au cours des apprentissages. Ces troubles sont très étudiés par la médecine et les multiples variantes observées chez les enfants souffrant de retards d’apprentissages ont abouti à une nomenclature très spécialisée. L’un de ces troubles est la dyspraxie verbale, qui touche les fonctions liées à la formation de la parole.
De manière générale, la dyspraxie est un trouble cognitif neuro-développemental qui provoque des troubles de la coordination des mouvements et souvent des difficultés visio-spatiales chez les enfants qui en souffrent. Dans le cas de la dyspraxie verbale, les troubles se manifestent plus spécifiquement par l’inaptitude de l’enfant à planifier, à programmer et à synchroniser les mouvements des articulateurs, nécessaires à la formation de la parole, langue, lèvres ou cordes vocales. Présentation.
La dyspraxie verbale, c’est quoi ?
La dyspraxie verbale est un trouble neurologique qui a pour effet de rendre difficile l’articulation des sons et des mots. Pour caractériser une dyspraxie verbale, il est important de s’assurer que l’enfant ne souffre pas de problèmes de paralysie ou de faiblesse musculaire. La dyspraxie verbale n’est pas liée à un problème fonctionnel ou à un traumatisme psychologique. Les origines de la maladie sont encore discutées par les scientifiques mais il se pourrait qu’elle soit d’ordre génétique.
Il ne faut pas non plus confondre la dyspraxie verbale avec la dyspraxie motrice. Cette dernière consiste en des difficultés à coordonner l’ensemble des gestes du corps. Certains enfants peuvent donc être atteint d’un ou des deux types de dyspraxie à la fois, ce qui rend parfois le diagnostic difficile. Par ailleurs, la dyspraxie verbale est parfois associée à un trouble développemental du langage qui lui touche la prononciation et la compréhension du langage.
Les symptômes de la dyspraxie verbale
La dyspraxie verbale se caractérise avant tout par une difficulté d’élocution. Un enfant souffrant de ce trouble est souvent difficile à comprendre bien qu’il ne présente pas de déficiences musculaires. Tout se passe comme s’il éprouvait de grandes difficultés à envoyer les bonnes instructions de mouvement à l’ensemble de son appareil articulateur. L’amélioration de sa prononciation est donc beaucoup plus lente que celle des autres enfants et il nécessite une aide plus importante pour y parvenir.
Pour les enfants souffrant de dyspraxie verbale, les efforts à fournir pour articuler sont bien plus importants que pour les autres et les mouvements de la bouche pour y parvenir sont donc plus marqués. Par ailleurs, ils ont du mal à intégrer les apprentissages oraux et la combinaison de plusieurs syllabes dans un même mot constitue souvent une difficulté d’importance pour eux. L’écriture est également souvent impactée par ce type de trouble, notamment à cause de la difficulté liée à la conscience des sons.
Détecter les signes avant-coureurs de la dyspraxie verbale
Détecter la dyspraxie verbale est important car l’aménagement du cadre des apprentissages est la clé de l’épanouissement de ces enfants pas comme les autres. Certains signes doivent vous alerter dès la première année de vie. S’il ne babille pas, qu’il a souvent des haut-le-cœur, qu’il bave beaucoup ou qu’il a eu des difficultés à passer aux aliments solides, il vous faudra être vigilant sur la suite du développement de votre enfant.
Jusqu’à la fin de sa deuxième année, si l’enfant ne dit que très peu de mots et qu’il n’imite pas les bruits qu’il entend autour de lui, il est conseillé de prendre rendez-vous avec un pédiatre afin de confirmer ou d’infirmer le diagnostic. Enfin, après 2 ans puis pendant tout l’âge scolaire, si l’enfant est difficile à comprendre par son entourage et qu’il compense souvent sa communication verbale par des gestes et des mimiques, de fortes présomptions de dyspraxie verbale seront justifiées à son endroit.
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